LES NÉBULEUSES

Plusieurs type de nébuleuses ont été recensé dans l'univers : les nébuleuses diffuses comprenant les nébuleuses à émission et les nébuleuses à réflexion, les nébuleuses planétaires, les supernovae rémanentes et les nébuleuses sombres.

Les nébuleuses diffuses

Les nébuleuses diffuses sont des nuages de matière interstellaire, c'est à dire des concentrations de gaz et de poussière, de faible épaisseur mais très étendues. A condition d'avoir des dimensions et des masses suffisantes, elles sont souvent l'endroit où se forment les étoiles, générant ainsi de grandes associations ou des amas d'étoiles. Certaines des jeunes étoiles sont souvent très massives et si chaudes que leurs radiations de haute énergie peuvent exciter le gaz de la nébuleuse (principalement l'hydrogène) et le faire briller ; une telle nébuleuse est dite à émission et est visible en couleur rouge ou jaune. Mais si les étoiles ne sont pas suffisamment chaudes, leur lumière est réfléchie par la poussière et peut être vue sous la forme d'une nébuleuse à réflexion de couleur blanche ou bleutée.

Comme souvent pour les nébuleuses diffuses on a découvert en premier le groupe de jeunes étoiles formées à partir de la matière de la nébuleuse ; dans le cas présent il s'agit du jeune amas ouvert NGC 6530 situé dans la moitié orientale de M8 et trouvé par Flamsteed aux environs de 1680, puis observé de nouveau par De Cheseaux en 1746, avant la découverte de la nébuleuse par Le Gentil en 1747. L'Abbé Nicolas Louis de la Caille l'entra dans sa compilation de 1751-52 sous la référence Lacaille III.14. L'une des caractéristiques remarquables de la Nébuleuse du Lagon est la présence de nuages sombres connus sous le nom de "globules" qui sont des nuages en train de s'effondrer en proto-étoiles, leurs diamètres étant de l'ordre de 10 000 UA (Unités Astronomiques). A l'intérieur de la partie la plus brillante de la Nébuleuse du Lagon on peut voir un objet remarquable qui, du fait de sa forme, est appelé "nébuleuse du Sablier". Ce type d'objet apparaît généralement dans une région où un processus de formation d'étoiles brillantes semble être en cours ; l'émission de lumière est causée par la forte excitation des jeunes étoiles très chaudes et, dans le cas du Sablier, la source est l'étoile Herschel 36 (mag 9.5, classe spectrale O7). A proximité de cet objet se trouve la plus brillante, apparemment, des étoiles associées à la Nébuleuse du Lagon, 9 Sagittarii (mag 5.97, classe spectrale O5), qui contribue sûrement beaucoup à la production de radiations de haute énergie, lesquelles excitent la nébuleuse et la font briller. Un objet magnifique, facilement vu à l'oeil nu comme une grande lueur brumeuse.

Les nébuleuses planétaires

Quand une étoile comme le Soleil a utilisé tout son combustible nucléaire, elle éjecte finalement une partie significative de sa masse pour former une coquille gazeuse, visible du fait de l'émission de lumière produite par l'excitation très énergétique due à la température extrêmement élevée de l'étoile centrale, laquelle est en fait le coeur de l'étoile d'origine. Ces nébuleuses se dilatent rapidement en perdant de leur éclat, tandis que la matière se disperse dans l'environnement intersidéral. (Voir le chapitre spécial dans la série sur la mort des étoiles, ici).

On pense que la nébuleuse de la Spirale est la nébuleuse planétaire la plus proche de nous, à seulement 300-500 années-lumière. En raison de sa proximité, elle a une moitié apparente de diamètre, comme celle de la Lune. Bien que sa magnitude combinée soit de 7.3, la lumière est répartie sur un grand secteur ayant pour résultat un bas éclat extérieur. Avec des jumelles de bonne qualité, ou avec de petits télescopes, il faut utiliser un rapport d'optique bas afin de ne pas effacer la lueur pâle de cette nébuleuse. Dans un petit télescope, la spirale ressemble à un grand anneau pâle de fumée s'obscurcissant vers le centre. L'étoile centrale est visible en utilisant la vision déviée. Un filtre à nébuleuse facilitera la vision, en signalant plus de détails. En photographie, la nébuleuse ressemble vraiment à une forme hélicoïdale, ce qui explique comment elle a acquis son nom.

Les supernovae rémanentes

Les étoiles notablement plus massives que le Soleil, au moins 3 fois plus, ne peuvent généralement pas évoluer tranquillement vers l'état final de naine blanche, et, à la fin de leur vie, sont l'objet d'une très violente explosion, laquelle émet un rayonnement lumineux 10 milliards de fois plus intense que celui du Soleil, et éjecte la plus grande partie de la matière stellaire qui forme alors une coquille en expansion violente, appelée vestige de supernova.

Encore et toujours la nébuleuse du Crabe (M1). (en cliquant sur l'image, vous pourrez l'admirer en grand format, ou allez à la page spéciale supernova, ici).

Les nébuleuses sombres

Bien que le catalogue de Messier n'en contienne pas, certains de ces objets sont remarquables et, contrairement aux nébuleuses brillantes, leurs nuages de poussière ne sont visibles que par l'absorption de la lumière des objets situés derrière eux. Ils se différencient surtout des nébuleuses diffuses parce qu'ils ne sont pas illuminés par des étoiles situées à l'intérieur ou à proximité.

Barnard 33 ou la nébuleuse à la tête de Cheval a été identifié par Barnard vers 1910. la première description a été aussi révélé par Barnard en 1913 et également catalogué par le même en 1919. La remarquable tête de Cheval est un globule de gaz et de poussière sombres, obscursissant la lumière venant de derrière, particulièrement la nébuleuse IC 434 qui est peu lumineuse. C'est un exemple exceptionnel de nébuleuse sombre, située dans une région de nebuleuses diffuses appartenant à un énorme nuage de gaz et de poussière situé à 1 600 années-lumière dans la constellation d'Orion. La nébuleuse à réflexion située dans la partie gauche inférieure de l'image est NGC 2023. Photo. : Anglo Australian Observatory.

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