FORMATION DES ÉTOILES |
FORMATION DES ÉTOILES La nébuleuse primordiale Notre histoire commence dans un endroit comme on en rencontre beaucoup dans l'univers. Dans une nébuleuse gazeuse, issue de l'explosion, il y a plusieurs millions d'années, d'une supernova. Les éléments chimiques libérés au cours de cette explosion se sont mêlés à de grands nuages d'hydrogène comme on en trouve un peu partout dans l'univers. La protoétoile Notre nébuleuse s'effondre. Donc, les atomes de gaz la constituant tombent vers le centre, et se heurtent à grande vitesse. Résultat : le gaz se réchauffe. Sous l'effet de cette hausse de température, les atomes s'agitent davantage encore. La fréquence des chocs s'accroît, et la température augmente encore. La naissance d'un nouveau soleil Lorsque la température du cocon central atteint 9 000° Celsius, les électrons ne peuvent plus rester "accrochés" aux atomes, et s'en séparent. Il se forme alors un plasma, véritable soupe de particules, composée de protons, de noyaux atomiques et d'électrons. A cause de son mouvement de rotation sur elle-même, la force centrifuge oblige la nébuleuse à s'aplatir dans un plan. Cette dernière prend alors l'allure d'un disque. Située à une distance de 1 600 années-lumière, la nébuleuse d'Orion est la plus brillante nébuleuse diffuse dans le ciel, visible à l'oeil nu, et gratifiante dans tous les instruments, des plus petites jumelles aux plus grands observatoires terrestres ou au Télescope Spatial Hubble. Elle représente la partie principale d'un nuage beaucoup plus large de gaz et de poussière qui s'étend sur 10°, soit bien plus de la moitié de la constellation d'Orion. L'extension linéaire de ce nuage géant est bien de plusieurs centaines d'années-lumière. En plus de la nébuleuse d'Orion située près de son centre, ce nuage contient les objets suivants, souvent fameux par eux-mêmes : la Boucle de Barnard, la région de la Nébuleuse Tête de Cheval (montrant aussi NGC 2024 ou Orion B), et la nébuleuse par réflexion autour de M78. La nébuleuse d'Orion elle-même est vraiment un gros objet dans le ciel, avec une surface de 66' x 60', soit quatre fois celle de la Pleine Lune, et un diamètre linéaire de 30 années-lumière. C'est aussi l'un des objets les plus brillants du ciel profond. Il est quelque peu insolite que la nébuleuse d'Orion ait trouvé sa place dans le catalogue de Messier, ainsi d'ailleurs que le brillant amas d'étoiles Praesepe M44, ou encore les Pléiades M45; normalement Charles Messier n'incluait que les objets faibles pouvant être facilement confondus avec des comètes. Mais, en cette nuit du 4 mars 1769, il détermina la position de ces objets bien connus, et, selon Owen Gingerich, "les ajoutant à l'évidence comme 'la cerise sur le gâteau' en portant la liste à 45 objets" pour sa première publication dans les Mémoires de l'Académie de 1771 (publiées en 1774). On peut se demander pourquoi il préféra une liste de 45 entrées plutôt que de 41 ; une raison possible serait qu'il voulait surpasser le catalogue Lacaille de 1755 des objets de l'hémisphère sud, qui contenait 42 entrées. En plus de M44 et M45, Messier enregistra la position de la petite partie au nord-est de la nébuleuse, déjà repérée par de Mairan, et qui porte donc le numéro M43. (Cliquer sur l'image pour l'apprécier en grand format).
La formation du système de planètes Une fois notre étoile formée, il reste 1 % du gaz de la nébuleuse de départ qui n'a pas été absorbé. Ce disque de gaz ceinturant l'étoile va donner naissance à un système planétaire. On pensait autrefois que les grains de poussière présents dans le plan moyen se sédimentaient pour former des "boules" de plus en plus grosses : Les planètes. Un peu comme pour faire des boules de neige, en somme. Cependant, d'après les calculs des physiciens, cela devrait prendre environ un milliard d'années. Or, d'après les observations, toutes les étoiles âgées d'environ 10 millions d'années ont déjà perdu leur disque protoplanétaire. La ligne de glace A peine créée, la jeune étoile impose sa loi. Ses abords sont portés à très haute température, tandis qu'un froid glacial règne dans les régions éloignées du disque. A courte distance du soleil, seuls les silicates peuvent exister à l'état solide. L'eau, l'ammoniaque, le gaz carbonique, l'azote et le carbone se vaporisent et sont "soufflés" vers les profondeurs lointaines et froides du disque. (La pression à l'intérieur du disque est si faible que ces gaz passeraient directement à la phase solide sans transiter par la phase liquide.)
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